Une quête en tirisfal

L'histoire que je vais raconter ici date d'une époque où Dig était encore accompagnée de son tigre Eulasse. Je vous laisse lire
( Le récit est divisé en plusieurs parties dont en voici la première )


Cela faisait déjà trois jours que la pluie s'abattait sur les clairières de Tirisfal. Cette contrée semblait morte jusqu'au plus profond des racines des arbres, cascadants sur les collines tels de longs cheveux au sortir de l'eau. Rien que mort et désolation. On pouvait parfois entendre au loin des hurlement stridents, qu'était-ce donc? Rien de tout cela ne semblait humain. Mais qu'étais-je donc venue faire ici? Pourquoi avoir accepté cette mission? Rien de bien ne peut arriver ici, j'aurai dû le savoir... j'aurai dû écouter les mises en gardes de ma chère mère, mais non : j'étais bien trop heureuse de partir à l'aventure dans ces lieux chargés d'histoire. Je n'étais encore jamais allée dans ces terres reculées. Cette mission me paraissait donc être un bon prétexte pour étudier la région. À quoi m'attendais-je donc? Ce que je voyais ici était bien loin de tout ce que j'avais pu imaginer. Pourriture – cadavres – horreurs - obscurité. Par endroit on pouvait encore voir les vestiges d'une époque où les humains y régnaient encore avec gloire. Mais une végétation moisie commençait à en envahir les murs, s'insinuant lentement entre les blocs de pierres, les poussants à s'effondrer. Nulle âme qui vive à l'horizon, pourtant la route semblait être fréquemment utilisée. Mieux valait donc s'en écarter pour y établir le campement. Le bosquet que j'avais repéré au loin me paraissait le parfait abris. Le repas de ce soir serait encore composé de baies sauvages récoltés bien avant de rentrer en ces lieux. Ici, plus rien de bon ne semblait pousser. Mon fidèle tigre, Eulasse rechignait quant à lui à avaler sa nourriture, de la viande séchée. Nous étions tous les deux épuisés. Heureusement demain nous devrions arriver à destination.

Blottie contre mon familier, je restais là, mon esprit tourné vers les forêts de mon peuple. Ah comme la présence rassurante de ces arbres me manquait. Je ne réussissais pas à m'endormir, mais le souffle calme et la chaleur bienveillante d'Eulasse m'apaisaient. Cette nuit encore, il me semblait entendre assez fréquemment des pas irréguliers sur la route. C'est alors que le sommeil me trouva enfin.

- des pleurs – mon père – moi, mes soeurs et ma mère pleurantes – Je me réveillais en sursaut. Ce cauchemard ne cessera-t-il donc jamais de me hanter? Néanmoins, il me semblait entendre un bruit étouffé dans les entourages : les pleurs continuaient. Suis-je bien réveillée? J'observe les alentours, cherchant la provenance des ces larmes empreintes d'une tristesse profonde. Je l'aperçu enfin; Une imposante silhouette évoluait lentement dans les bois. Imposante non par la taille ou la carrure, mais par l'aura qui s'en dégageait. La finesse de sa taille semblait indiquer que c'était une femme. À vrai dire, tout laissait à penser qu'il s'agissait d'une elfe. Un chant mélancolique s'éleva d'entre les arbres. Je réussi à comprendre quelques bribes des paroles, c'était du thalassien. Cette chanson parlais de l'histoire tragique des biens nés. Je me redressai alors, surprise de cette « rencontre ». L'elfe m'entendis et tourna brusquement la tête dans ma direction, surprise dans ses songes. Son regard empli d'une souffrance incommensurable vira sur moi et me figea sur place, tellement l'aura qui s'en dégageait était écrasante. Après m'avoir fixée pendant ce qui me paru des heures, la silhouette fantomatique s'éloigna sans dire un mot.

Et voilà une partie de la suite (mais pas la fin oOo)
( désolé si vous aimez pas lire hein! je me suis un peu beaucoup laissé allé par mon imagination alors ça peut être long et chiant -_-" xD )

Les premiers rayons du soleil traversaient le maigre feuillage qui composait mon abris. Le soleil lui-même semblait redouter d'éclairer l'obscurité de cette région. Pourtant il réussit tant bien que mal à commencer à évaporer la pluie qui était tombée ces derniers jours, créant par la même occasion un épais brouillard. Je marchais depuis deux heures déjà. Les clameurs que j'entendais devant m'indiquaient que j'approchai du terme de mon voyage, Eulasse semblait l'avoir compris lui aussi : il semblait plus enjoué et vigoureux. Cet espoir de quitter enfin cet endroit de cauchemards me fit accélérer le pas, et je pu vite entrevoir les tentes dressées en cercle près d'un lac, le lac étincelant d'après ma carte. Eulasse, quant à son habitude, n'entra pas dans le campement, préférant rôder dans les parages, loin des hommes. Les gardes à l'entrée riaient en se racontant des blagues. Quel spectacle impressionnant dans cette terre dévastée. Une cinquantaine de soldats étaient là, dans la bonne humeur. Je m'avançais alors vers la plus grande tente, en espérant y trouver le commandant de ces troupes. Celui-ci m'accueillis chaleureusement, se présenta sous le nom de Raelen, il paraissait avoir dans les 40 ans, et les cicatrices de son visage indiquaient qu'il avait déjà vécu maintes batailles. Nous discutâmes ainsi à l'entrée de sa tente pendant un bon moment, parlant de tout et de rien : de mon voyage, de sa ville natale Hurlevent, etc, ne perdant pas la moindre occasion pour placer une petite blague par ci par là. Après ces commodités, il me laissa enfin entrer, veillant à bien refermer derrière lui. Lorsque son visage se retourna vers moi, il perdit tout de sa bonne humeur à laquelle il venait de m'habituer. Il s'assit lourdement sur son siège, l'air grave.
-Voyez vous, la bonne humeur est la seule chose qu'il nous fait survivre ici, fit-il sur un air d'explication.
Bon, vous avez quelque chose pour moi? ». J'acquiesçais, autant pour lui dire que j'avais compris ce qu'il venait de dire, que pour lui signaler que j'avais bel et bien quelque chose à lui délivrer. Je sortis donc la lettre qui lui était destinée, soigneusement cachetée d'un sceau rouge et lui tendis. Il l'ouvrit et commençait une lecture attentive. L'intérieur de sa tente était décoré très sobrement, un lit était disposé au fond, quelques coffres dans les coins, et un grand tapis couvrant le sol. Je fus amusée de voir le désordre qu'il y régnait. Cela devait faire longtemps qu'il ne se souciait plus de recevoir de visites ici. Lorsqu'il releva la tête, il semblait avoir pris dix ans. Il souleva lourdement son corps de la chaise, posa sa main sur mon épaule en passant, puis sorti de la tente. Je le suivis, ne sachant que faire ou que dire. Il sembla un instant distant en regardant ses hommes puis s'écria gaiement : « Mes gars, on a du travail qui nous attend! ». Les hommes le regardèrent un instant, puis se regroupèrent en cercle autour de lui. Je restais à l'écart : j'avais délivré la lettre, ma mission était finie. Les ordres qu'elle contenait ne me regardaient nullement. Après le discours du capitaine Raelen, un des soldats vint me trouver alors que j'étais assise sur un tronc à l'écart des tentes, pensive, à l'affût du moindre signe de vie à l'extérieur du campement. Le soldat était un petit homme légèrement bedonnant, aux épaules carrées et ne s'étant visiblement pas rasé depuis quelques jours.
- Belle journée n'est-ce pas? Dit-il alors en guise d'introduction.
- On peut dire ça, si on omet le fait qu'on n'y voit pas à deux mètres, répondis-je en riant.
- Mais au moins il s'est arrêté de pleuvoir! Ah au faite, moi c'est Outrepanse, sergent Outrepanse précisément.
- Et moi Dig, Enchantée, repris-je en lui serrant la main. Sa main était calleuse et rûde, une main guerrier aguerrit.
- Si vous voulez vous pouvez repartir demain à l'aube, avec un peu de chance le brouillard se sera levé. Et comme ça vous pourrez vous reposer, le voyage à dû être éprouvant.
- En effet oui, j'accepte votre proposition avec plaisir sergent.
- Très bien! Fit le sergent avec enthousiasme, Et si on allait se joindre aux autres plutôt que de rester ici?
- Bien sûr, je vous suis.

Nous nous joignîmes à un groupe d'une dizaine d'hommes occupés à se raconter des blagues et à jouer aux dés. Plus loin, un autre groupe dansait et riait. Outrepanse me désigna du doigt celui qui entonnait ces chansons dansantes, parlant de héros revenant victorieux et de magnifiques dames qui les attendaient au pays. Néanmoins j'avais bien aperçu que d'autres soldats s'affairaient à préparer leur matériel, sûrement pour la mission qui leur avait été confiée. Raelen n'était plus sorti de sa tente, sauf pour le repas du soir où il paru exténué. Outrepanse, qui était toujours à mes côtés, m'expliqua qu'à chaque mission c'était pareil, leur capitaine passait la journée entière à étudier la meilleur tactique qu'ils devaient utiliser. La journée se poursuivit ainsi, pendant que certains s'amusaient, d'autres faisaient les préparatifs, puis inversement. Le soir, un repas simple composé de soupe de végétaux séchés et de maigres morceaux de viande salée nous fût servit par le cuisinier du camp. J'emballais soigneusement quelques morceaux de viande dans un tissus et les fourrais dans ma poche, puis avalais ma soupe. La soirée se finit en chansons et en danses. Pour la première fois dans ces terres, la vie m'y parut agréable. Avant de dormir, je sortis du campement pour voir Eulasse et lui apporter de la viande, car je doutais fort qu'il ait pu trouver le moindre gibier qui put l'intéresser. Mon félidé adoré m'appris que les seuls animaux qu'il avait croisé étaient à l'état de décomposition, mais qu'à part cela ils semblaient bien vivants. C'est sur ces nouvelles peu rassurantes que je rentrai au campement pour aller m'y reposer.

la suiteuuuuuuh !!!!!