Son poids en fougères et une rencontre avec le vieux sage ! Cette fois si Nilnerolinor allait gagner ce concours de coiffage de poneys. Une décennie auparavant, il avait été recalé parce qu’il avait oublié de coiffer la crinière de son poney. D’ailleurs, l’animal, une pauvre bête trop vieille pour gagner le moindre concours, lui avait été donné par sa mère, Nilnenilnia et son père Nornerelilelnor, tous deux, grand producteurs de shampoings aux extrait de fougères et aux hormones de belettes artificiels. Face à cette défaite Nilnerolinor avait boudé pendant une semaine. Sa mère l’avait retrouvé ivre mort, car il avait bu une boisson plutôt bizarre appelée « bière », un alcool extrêmement puissant que peu d’elfes connaissaient.
« Boit donc un jus de fougères et viens me rejoindre, j’ai du shampoing à empaqueter »
Lui avait sorti sa mère, quand elle l’avait trouvé, nageant dans une flaque verte (oui les elfes vomissent vert^^), ce qu’il n’avait pas diminué sa frustration.
Mais, ce concours il allait le gagné. D’une part, ces parents avaient acheté un nouveau poney qui était magnifique, et d’autre part il s’était découvert un pouvoir que seules les druides possédaient. Après avoir mangé une bonne quantité de fougères, il pouvait sparler aux animaux, mais aussi, se transformer. C’était l’une des questions qu’il voulait poser au vieux sage : Avait-il un avenir druidique ?
Mais d’abord, il devait gagner le concours. Il ingurgita une bonne dose de fougère et se rendit à l’écurie de ses parents. Il commença à discuter avec le poney, le caressant, lui disant qu’il était magnifique…. L’animal semblait très heureux et calme lorsque Nilnerolinor commença par le shampouiner avec le shampoing de ses parents, puis le coiffa avec sa brosse en poils de talbuk. Il le décora de quelques plantes et le parfuma avec les meilleures essences de son pays.
Quatre heures plus tard, il était sacré champion. Tous Darnassus était venu admirer le travail des elfes et le gagnant était honoré comme un héros. Nilnerolinor était aux anges. Il avait reçu son lot de fougères et s’apprêtait maintenant à rencontrer le vieux sage.
Personne ne connaissait son âge et l’on disait même qu’il pouvait se transformer en buisson pour espionner les elfes. Nilnerolinor ouvrit la porte de la cabane du vieux sage, une cabane très éloignée du reste de la civilisation, et entra :
« -Que signifie cette intrusion ? demanda le vieux sage.
-Euuh, Bonjour Bonjour !
-Humm, un jeune elfe ! Il ya plusieurs cycles lunaires que je n’ai pas eu la visite de mes congénères. Je constate qu’ils sont toujours aussi malpolis. »
La pluie commença à tomber. Un orage se préparait.
« -Oula, il commence à pleuvoir, dit Nilnerolinor d’un air gêné.
-Ah ! La pluie ! L’eau du ciel ! Elle ruisselle sur la feuille dorée, mais toujours s’arrête sur la carapace du cancrelat.
-Ah ! Euh…. Je suis venu pour vous poser une question.
-Faites, mon jeune ami !
-Et bien voila, quand je mange beaucoup de fougères, j’ai les mêmes aptitudes qu’un druide. Est-ce que vous pouvez m’aider ?
-Ah ! Un talent dont l’ardeur à se cacher n’a d’égal que son envie d’apparaitre. Toujours plus haut le vol du vautour qui scrute la plaine pour y trouver la chèvre morte.
-Ahlala ! J’ai rien compris ! J’ai vu aucune chèvre morte ! Mais qui êtes vous exactement ?
- Le corbeau mouillé doit toujours se présenter avant d’aller puiser ses mots à la source claire.
-Hein ?
-Vous avez la jeunesse du roseau. S’il n’est pas possible de nommer quelqu’un, il ne le sera pas, et néanmoins cela n’empêchera pas la grande course du temps, comme les fourmis qui cherchent la confiture dans les placards. Appelez-moi juste Vieux Sage.
-Euh...Daccord...On m’a dit que c’était normal si on ne comprenait pas les sages.
-L’horizon qui prend sa couleur au matin dans la brume ne la garde pas jusqu’au soir.
- Euuuuh…. Hum... C’est joli chez vous !
-Rien ne peut égaler la brillance magnifique des écailles du grand dragon de jade.
-Si vous le dites,puis j’ai pas le niveau pour les dragons.
-Bien, bien. Alors, qu’elles questions voulez-vous poser au Vieux Sage ? Beaucoup sont les jeunes loups qui ont traversé le monde pour chercher la connaissance du Vieux Sage. Il en ai passé autant que les feuilles d’un grand boulorne.
-Alors est ce que j’ai des pouvoirs de druide ou pas ?
-Et bien, disons que en cherchant dans une voie, on ne trouve rien dans une autre, mais souvent sa ne sert à rien d’autre qu’a s’oublié soit même.
-Euuuh, j’ai pas compris !
-Quand vous aurez compris le sens de mes mots, vous aurez également compris pourquoi vous connaissez déjà la réponse.
-Bon, j’ai une question plus simple. Je peux la poser ?
-Cela me remplie d’une joie sans limites !
-Alors je sais pas si vous voyer bien mais, la je commence à avoir des cheveux blanc. Vous connaissez pas un shampoing pour empêcher sa ?
-Ooooh… Ma joie s’évanoui à présent.
-Comment sa ?
-Comme l’oiseau qui voit ses petits tombés du nid piétinés par les éléphants. Il m’est difficile de vous répondre sans avoir de pensées mélancoliques. Le désert de l’oublie recouvre à présent mon esprit.
-C’est votre réponse sa ?
-Hélas, je doit mettre un terme à mon existence. Je n’ai su le guider les elfes vers la voie de la sagesse.
-Mais arrêtez !
- Le fantôme de l’échec se rit de moi.
-Mais c’est pas la peine de faire cette tête !
-Adieu !
Le vieux sage sortit une dague de sa robe et se la planta dans le ventre. Comme si le travaille ne suffisait pas, il tourna le manche et retira la dague. Des boyaux sortirent et tombèrent sur le sol. Nilnerolinor, qui n’avait toujours rien compris, sorti de la maison et courra se mettre à l’abris prés d’un chêne centenaire. Même s’il n’avait obtenu aucune réponse, l’elfe se sentait décidé. Il rentra chez lui, pris un sac, le remplis de nécessaire pour partir à l’aventure : du shampoing, une réserve de fougères, une brosse à cheveux, et des moufles. Et il pris la route, le ciel ayant séché ses larmes après avoir abreuvé la nature de ses biens fait, et rendu à la végétation sa belle couleur émeraude. Les rayons du soleil, pointant à travers les nuages réchauffent les cœurs des elfes, et c’est à ce moment que les escargots sortirent de leurs cachettes pour pouvoir gambader dans la forêt.
Nilnerolinor n’avait pas peur. Après tous, il était le champion de coiffage de poneys…..